1. Accueil>
  2. Conseils & astuces de jardinage>
  3. Quand planter un abricotier ? 7 erreurs à éviter pour une belle reprise

Quand planter un abricotier ? 7 erreurs à éviter pour une belle reprise

plantation d’un jeune abricotier montrant les erreurs à éviter quand planter un abricotier au jardin

⏳ Temps de lecture : environ 10 minutes

Quand planter un abricotier ? Vous avez trouvé un beau jeune arbre en pépinière, mais vous craignez de faire des erreurs qui compromettraient sa reprise et ses futures récoltes ?

Quand planter un abricotier ? est une question de calendrier, mais aussi de gestes justes : éviter quelques erreurs classiques suffit souvent à faire la différence entre un arbre chétif et un abricotier vigoureux, durable et généreux.

Pourquoi ce conseil est utile

Planter un abricotier semble simple : on creuse un trou, on met l’arbre, on rebouche. En réalité, plusieurs paramètres se combinent : savoir quand planter un abricotier selon votre climat, préparer le sol, gérer l’arrosage, protéger le jeune arbre.

Les erreurs commises au moment de la plantation peuvent se payer cher des années plus tard : arbre mal enraciné, sensible aux maladies, peu productif ou qui dépérit sans raison apparente. L’objectif de cet article est de vous aider à éviter ces écueils, avec une approche de culture douce, respectueuse du sol et de la biodiversité.

Étapes détaillées pour bien planter un abricotier

1. Choisir le bon moment

Quand planter un abricotier pour maximiser ses chances de reprise ?

– En climat tempéré : l’automne est idéal, d’octobre à décembre hors gel.
– En climat froid : privilégiez la fin d’hiver, de février à mars, quand le sol est ressuyé.
– En climat méditerranéen : de novembre à février, en évitant les périodes de sécheresse et de vent fort.

Cette période permet aux racines de s’installer doucement avant les fortes chaleurs, à condition que le sol ne soit ni détrempé ni gelé.

2. Préparer le sol en amont

L’abricotier aime les sols profonds, drainés et riches en matière organique.

Quelques semaines avant la plantation :
– désherbez manuellement la zone sur 1 m de diamètre
– ameublissez la terre en profondeur avec une fourche bêche, sans la retourner complètement
– incorporez du compost mûr et un peu de sable si votre sol est très argileux.

Cette préparation est similaire à celle que l’on pratique pour installer d’autres arbustes fruitiers comme le noisetier en culture traditionnelle ou l’amélanchier.

3. Planter avec soin

Le jour de la plantation :
– faites tremper les racines nues ou la motte en conteneur dans un seau d’eau
– taillez légèrement les extrémités de racines abîmées
– pralinez les racines nues dans un mélange boueux terre-compost-eau
– placez un tuteur solide au nord du tronc
– installez l’arbre en veillant à laisser le point de greffe au-dessus du sol
– rebouchez avec la terre ameublie et amendée, en tassant doucement
– formez une cuvette d’arrosage et arrosez abondamment.

7 erreurs fréquentes à éviter quand on plante un abricotier

Erreur n°1 : planter au mauvais moment de l’année

Planter en plein hiver gelé ou en été caniculaire est l’une des pires erreurs.

Pourquoi c’est problématique :
– en période de gel, les racines ne peuvent pas s’installer
– en été très chaud, le stress hydrique est énorme, surtout pour les racines nues.

Comment l’éviter :
– respectez les périodes recommandées selon votre climat
– si vous avez acheté l’arbre trop tôt, mettez-le en jauge (enterré provisoirement) en attendant la bonne fenêtre.

Erreur n°2 : ignorer la nature du sol

L’abricotier redoute les sols gorgés d’eau en hiver. Planter dans une cuvette argileuse non drainée est une invitation aux maladies de racines.

Signes d’un sol inadapté :
– eau stagnante après la pluie
– terre collante, qui se compacte facilement
– trous de plantation qui se remplissent d’eau.

Solutions :
– créer un butte de plantation légèrement surélevée
– alléger la terre avec du sable grossier et du compost
– installer l’arbre sur la partie la plus haute du terrain.

Erreur n°3 : enterrer le point de greffe

Le point de greffe est la zone renflée située au-dessus des racines. L’enterrer est une erreur classique.

Conséquences possibles :
– risque de pourriture au niveau du greffon
– développement de rejets du porte-greffe, au détriment de la variété choisie.

Bon geste :
– laissez toujours le point de greffe 5 à 10 cm au-dessus du sol fini
– vérifiez après quelques mois que le paillage ou les apports de terre ne l’ont pas recouvert.

Erreur n°4 : négliger le tuteurage

Un abricotier fraîchement planté a des racines encore peu ancrées. Le vent peut le secouer, casser des radicelles et gêner sa reprise.

Pour éviter cela :
– plantez un tuteur solide avant d’installer l’arbre
– attachez le tronc avec un lien souple en forme de huit
– vérifiez et ajustez le lien chaque année pour qu’il ne blesse pas l’écorce.

Cette précaution est valable pour beaucoup d’arbustes et d’arbres, y compris dans une haie mixte vivante.

Erreur n°5 : trop ou pas assez arroser après la plantation

Savoir quand planter un abricotier va de pair avec un bon suivi de l’arrosage.

Trop d’eau :
– asphyxie des racines
– développement de champignons.

Pas assez d’eau :
– dessèchement des radicelles
– feuilles qui flétrissent, reprise très lente.

Bon dosage :
– arroser abondamment à la plantation
– ensuite, arroser dès que la surface du sol sèche, sans détremper en permanence
– adapter la fréquence à votre sol et à la météo.

Erreur n°6 : laisser le sol nu autour de l’arbre

Un sol nu se tasse, se dessèche vite et abrite moins de vie microbienne. L’abricotier en souffre à long terme.

Solution simple :
– installer un paillage épais sur 80 cm à 1 m autour du tronc
– utiliser feuilles mortes, broyat de branches, paille, tonte sèche
– renouveler chaque année.

Le paillage est une base de la culture douce, que l’on retrouve aussi pour d’autres arbustes comme le grenadier au jardin.

Erreur n°7 : tailler trop sévèrement dès la plantation

Certains jardiniers ont tendance à « raccourcir » fortement l’arbre au moment de la plantation, pensant l’aider à reprendre.

Pourquoi c’est une mauvaise idée :
– les grosses coupes cicatrisent mal
– cela fragilise l’arbre et augmente le risque de gommose
– l’abricotier supporte mal les tailles drastiques.

Préférez :
– une taille de formation douce
– la suppression uniquement des branches abîmées ou mal placées
– les grosses tailles éventuelles plus tard, par temps sec, quand l’arbre est bien installé.

Astuces bonus de jardinier

Créer un microclimat favorable

Pour protéger les fleurs précoces des gelées tardives :
– plantez l’abricotier à proximité d’un mur orienté sud qui emmagasine la chaleur
– évitez les fonds de vallée ou zones de gelées blanches fréquentes
– installez une haie brise-vent à bonne distance.

Favoriser la biodiversité autour de l’arbre

Un abricotier entouré de vie est plus résilient :
– semez des engrais verts ou des fleurs mellifères au pied
– installez des nichoirs pour les mésanges, qui limiteront les chenilles
– diversifiez les arbustes fruitiers autour, par exemple avec un amélanchier ou un noisetier.

Observer avant d’intervenir

Prenez l’habitude d’observer votre abricotier :
– couleur et texture des feuilles
– présence d’insectes
– évolution du sol et du paillage.

Cette observation régulière vous permettra d’ajuster vos pratiques et d’intervenir tôt en cas de problème.

FAQ : vos questions pour aller plus loin

Je débute : puis-je planter un abricotier en pot sur ma terrasse ?

Oui, à condition de choisir une variété de petite vigueur et un grand contenant (au moins 50 à 60 cm de diamètre). Utilisez un mélange très drainant, arrosez avec régularité et protégez le pot du gel intense. La question de quand planter un abricotier en pot reste similaire : automne ou fin d’hiver sont les meilleurs moments.

Mon sol est très argileux, dois-je renoncer à l’abricotier ?

Pas forcément. Vous pouvez :
– créer une butte de plantation surélevée
– améliorer le drainage avec du sable grossier et du compost
– éviter les zones où l’eau stagne après la pluie.

Si le sol reste très humide, orientez-vous vers des fruitiers plus tolérants à l’humidité.

Faut-il absolument tailler un abricotier après la plantation ?

Non, ce n’est pas une obligation. Limitez-vous à :
– supprimer le bois abîmé
– équilibrer légèrement la ramure si une branche est nettement plus longue que les autres.

La taille de formation peut se faire en douceur les années suivantes.

Comment savoir si mon abricotier s’est bien installé après la plantation ?

Les signes positifs :
– apparition de nouvelles pousses au printemps
– feuillage vert, sans flétrissement ni taches inquiétantes
– absence de suintements de gomme importants.

Un léger ralentissement la première année est normal, mais l’arbre doit montrer une progression chaque saison.

Puis-je planter d’autres plantes au pied de l’abricotier dès la première année ?

Vous pouvez installer des végétaux à racines superficielles et peu concurrentes :
– fleurs mellifères basses
– engrais verts
– quelques aromatiques comme la ciboulette ou le thym.

Évitez les plantes très gourmandes en eau ou en nutriments, surtout les premières années.

En résumé : Quand planter un abricotier sans se tromper

Éviter les erreurs de départ est le meilleur cadeau que vous puissiez faire à votre abricotier. En choisissant soigneusement quand planter un abricotier, en préparant le sol et en adoptant des gestes simples, vous mettez toutes les chances de votre côté pour des années de récoltes parfumées.

Points clés à retenir :
– Respectez une période de plantation adaptée à votre climat.
– Préparez un sol profond, drainé et enrichi en compost.
– Ne noyez pas le point de greffe sous la terre.
– Arrosez avec mesure et paillez généreusement le pied.
– Privilégiez une taille douce et observez régulièrement votre arbre.

Ces conseils s’appuient sur des pratiques de jardinage éprouvées et des sources de référence en agriculture et en écologie.

Pour aller plus loin, explorez d’autres techniques simples pour rendre votre verger familial encore plus vivant, en associant l’abricotier à d’autres arbustes fruitiers et à une haie diversifiée.

Articles du même thème

Le ministère de l’Agriculture propose des dossiers sur les vergers familiaux.

L’enseignement agricole public met à disposition des ressources techniques sur les arbres fruitiers.