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Le composteur de cuisine attire de plus en plus de citadins, mais comment transformer ses épluchures en ressource quand on vit en appartement ou sans grand jardin ?
Le composteur de cuisine : ensemble de petits systèmes adaptés à l’intérieur ou au balcon, comme le bio-seau, le lombricomposteur ou le bokashi, permettant de valoriser les déchets organiques du quotidien.
- Introduction
- Pourquoi adopter un composteur de cuisine
- Les grands types de composteur de cuisine
- Comment choisir son composteur de cuisine
- Utilisation et entretien du composteur de cuisine
- FAQ sur le composteur de cuisine
- En résumé : le composteur de cuisine
Introduction
Vivre en ville ne signifie plus forcément jeter toutes ses épluchures à la poubelle. Grâce au composteur de cuisine, vous pouvez réduire vos déchets et produire une ressource utile, même sans jardin. Lombricomposteur, bokashi, bio-seau vers un composteur partagé : plusieurs solutions existent.
Dans cet article, nous allons détailler ces différents types de composteur de cuisine, leur fonctionnement, leurs avantages et leurs limites, pour vous aider à choisir celui qui s’intégrera le mieux à votre quotidien.
Mots-clés secondaires utilisés : composteur de cuisine, lombricomposteur, bokashi, bio-seau, composteur d’appartement.
Pourquoi adopter un composteur de cuisine
Réduire ses déchets même en appartement
Une grande partie de nos poubelles est composée de biodéchets. Avec un composteur de cuisine, ces déchets deviennent une ressource. Vous diminuez le volume de vos sacs poubelles et participez à une gestion plus douce des déchets.
Produire un engrais naturel pour les plantes
Selon le système choisi, le composteur de cuisine permet d’obtenir :
– un lombricompost très riche pour les plantes en pot
– un jus de compost à diluer pour arroser les plantes
– un pré-compost à faire mûrir ensuite dans un composteur de jardin ou partagé
Vos plantes d’intérieur, vos bacs de balcon ou le jardin d’un proche profitent directement de vos gestes quotidiens.
Un geste concret pour l’environnement
Mettre en place un composteur de cuisine, c’est agir à son échelle. De plus en plus de collectivités accompagnent ces démarches et développent des points de collecte ou des composteurs partagés. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre mairie ou sur le site de votre communauté de communes.
Les grands types de composteur de cuisine
Le bio-seau : le premier maillon
Le bio-seau n’est pas un composteur à proprement parler, mais un récipient pratique pour stocker les épluchures dans la cuisine avant de les apporter ailleurs.
Caractéristiques :
– petit seau avec couvercle, souvent muni d’une anse
– peut contenir quelques jours d’épluchures
– se vide ensuite dans un composteur de jardin ou un composteur partagé
C’est l’outil idéal si vous avez déjà un composteur de jardin à l’extérieur ou si vous participez à un compost collectif.
Le lombricomposteur
Le lombricomposteur est un composteur de cuisine très apprécié en appartement.
Principe :
– des vers spécifiques (Eisenia) vivent dans des bacs empilés
– vous ajoutez vos déchets de cuisine en fines couches
– les vers les transforment en lombricompost et en jus de compost
Avantages :
– fonctionne en intérieur, dans une cuisine, un cellier ou sur un balcon abrité
– ne dégage pas d’odeur forte s’il est bien géré
– produit un compost très concentré
Inconvénients :
– les vers sont sensibles aux fortes chaleurs et au gel
– nécessite un minimum de régularité dans les apports
Le bokashi
Le bokashi est un composteur de cuisine d’origine japonaise.
Fonctionnement :
– vous mettez vos déchets de cuisine dans un seau étanche
– vous ajoutez régulièrement un son enrichi en micro-organismes
– les déchets fermentent plutôt que de se décomposer
Résultat :
– un jus riche à utiliser dilué comme engrais liquide
– une masse de déchets fermentés à enfouir dans le sol ou à mettre dans un composteur de jardin pour maturation
Avantages :
– accepte une plus grande variété de déchets, y compris une petite quantité de restes cuits
– compact et adapté aux petits espaces
Inconvénients :
– nécessite du son de bokashi à acheter
– demande un lieu pour enfouir ou composter ensuite la matière fermentée
Comment choisir son composteur de cuisine
Évaluer son espace et son mode de vie
Avant de choisir un composteur de cuisine, posez-vous ces questions :
– Ai-je un balcon, une cour, un accès à un jardin ou à un composteur partagé
– Suis-je prêt à m’occuper de vers (lombricomposteur) ou est-ce que cela me met mal à l’aise
– Ai-je la place pour un seau bokashi et pour stocker le son
Si vous avez accès à un jardin ou à un composteur collectif, un simple bio-seau peut suffire. Si vous êtes en appartement sans extérieur, lombricomposteur et bokashi sont de bonnes options.
Choisir entre lombricomposteur et bokashi
Pour vous aider, voici quelques repères :
– Lombricomposteur : idéal si vous produisez surtout des épluchures, du marc de café, des petits restes végétaux. Vous obtenez un compost prêt à l’emploi pour les plantes.
– Bokashi : intéressant si vous avez aussi des restes cuits ou des petites quantités de produits laitiers. Vous produisez un pré-compost à valoriser ensuite au jardin.
Dans tous les cas, assurez-vous que le composteur de cuisine choisi est adapté à la taille de votre foyer.
Capacité et design du composteur de cuisine
Un composteur d’appartement doit trouver sa place dans votre intérieur :
– vérifiez ses dimensions pour qu’il s’intègre dans la cuisine ou le cellier
– choisissez un modèle facile à ouvrir et à nettoyer
– si possible, optez pour un design qui vous plaît, vous aurez plus envie de l’utiliser
Utilisation et entretien du composteur de cuisine
Que mettre dans un composteur de cuisine
Selon le type de composteur, les apports ne sont pas les mêmes.
Pour un lombricomposteur :
– épluchures de fruits et légumes en petits morceaux
– marc de café, sachets de thé en papier
– coquilles d’œufs écrasées
– petites quantités de carton brun déchiré
Pour un bokashi :
– épluchures et restes de repas
– petites quantités de viande ou de fromage
– restes de riz, de pâtes
Référez-vous toujours aux recommandations du fabricant et allez-y progressivement.
Fréquence des apports et gestes clés
Avec un composteur de cuisine, la régularité est importante :
– ajoutez de petites quantités de déchets régulièrement plutôt que de gros volumes d’un coup
– pour le lombricomposteur, recouvrez les apports avec un peu de carton ou de papier non imprimé
– pour le bokashi, tassez légèrement les déchets et ajoutez le son recommandé
Un bon équilibre évite les odeurs et garde le système sain.
Gérer les odeurs dans un composteur de cuisine
Un composteur de cuisine bien géré ne doit pas sentir fort. Si une odeur désagréable apparaît :
– vérifiez que le couvercle est bien fermé
– réduisez la quantité de déchets très humides
– dans un lombricomposteur, ajoutez du carton brun et aérez légèrement
– dans un bokashi, assurez-vous d’ajouter assez de son et de bien tasser les couches
Que faire du compost ou du jus obtenu
Avec un lombricomposteur :
– utilisez le lombricompost en mélange avec du terreau pour vos plantes en pot
– diluez le jus de compost (1 volume de jus pour 10 à 20 volumes d’eau) pour arroser les plantes
Avec un bokashi :
– utilisez le jus dilué comme engrais liquide
– apportez la matière fermentée dans un jardin, un carré partagé ou un composteur de jardin pour la maturation
Si vous n’avez pas de jardin, rapprochez-vous d’un jardin partagé ou d’une association locale. Le site de votre mairie ou de votre communauté de communes peut lister ces lieux, en lien parfois avec des programmes soutenus par l’ADEME.
FAQ sur le composteur de cuisine
1. Un composteur de cuisine est-il adapté pour un débutant
Oui, surtout si vous commencez avec un bio-seau et un composteur partagé ou un lombricomposteur simple. Les gestes sont vite pris, et de nombreux tutoriels et associations peuvent accompagner vos premiers pas.
2. Les vers du lombricomposteur risquent-ils de s’échapper dans la cuisine
Non, si le lombricomposteur est bien conçu et bien géré. Les vers restent là où ils trouvent nourriture et humidité. Ils n’ont aucun intérêt à explorer une cuisine sèche et lumineuse. Veillez simplement à garder le couvercle fermé et à ne pas laisser le substrat se dessécher.
3. Un composteur de cuisine sent-il mauvais
Un composteur de cuisine bien équilibré ne dégage qu’une légère odeur de terre ou de fermentation douce. Si une mauvaise odeur apparaît, c’est souvent un signe de déséquilibre : trop de déchets humides, manque de matière sèche, absence de son dans le bokashi. Corrigez ces points et l’odeur disparaîtra.
4. Que faire du compost si je n’ai vraiment pas de jardin
Plusieurs options :
– proposer le compost à des amis ou voisins jardiniers
– contacter un jardin partagé pour savoir s’ils acceptent vos apports
– vérifier si votre commune propose des points de collecte des biodéchets
Un composteur d’appartement peut ainsi alimenter des lieux de culture collective.
5. Un composteur de cuisine remplace-t-il un composteur de jardin
Il le complète plutôt qu’il ne le remplace. Le composteur de cuisine est idéal pour les épluchures et petits déchets du quotidien. Si vous avez un jardin avec beaucoup de feuilles et de tailles, un composteur de jardin restera très utile. Ensemble, ils ferment la boucle des déchets organiques.
En résumé : le composteur de cuisine
Le composteur de cuisine permet de valoriser ses épluchures même sans jardin, grâce à des systèmes adaptés à l’intérieur et aux petits espaces. Bien choisi et bien géré, il devient un geste simple du quotidien.
Points clés à retenir :
– Le bio-seau est idéal si vous avez accès à un composteur extérieur ou partagé.
– Lombricomposteur et bokashi sont adaptés à la vie en appartement.
– Chaque système a ses règles d’apport, à respecter pour éviter les odeurs.
– Le compost et le jus obtenus nourrissent plantes d’intérieur, balcon ou jardins partagés.
– De nombreuses collectivités encouragent ces pratiques et proposent des solutions locales.
Ces conseils s’appuient sur des retours d’expérience de jardiniers urbains et sur des pratiques de compostage reconnues.
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